RDC : Entre pillage et restitution des biens, le PPRD chassé de son siège

Dans un climat caractérisé par de fortes tensions entre le gouvernement congolais et le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de l’ancien chef d’État Joseph Kabila, qui est accusé par plusieurs cadres du pays d’être complice de la coalition AFC/M23 semant des troubles à l’Est de la République Démocratique du Congo.
Alors que le VPM de l’Intérieur et de la Sécurité a suspendu sur l’ensemble de l’étendue nationale toutes les activités du parti de l’ancien président de la République Démocratique du Congo qui, lors de son séjour présumé à Goma, avait promis de s’adresser au peuple.
Ce mercredi 23 avril 2025, le PPRD a été mis hors de son siège national, situé sur l’avenue Pumbu numéro 22-24, Quartier des Cliniques, dans la commune de Gombe, à Kinshasa.

D’une part, le Ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux affirme que la justice a restitué à Madame SERENA sa parcelle qui abritait illégalement le siège du PPRD depuis 23 ans.
Constant MUTAMBA a également prouvé la volonté du gouvernement de lutter contre l’impunité, garantir le respect du droit de propriété mais également veiller à la stricte application des décisions de la justice.
D’autre part, dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le PPRD a dénoncé cet acte, le qualifiant de pillage systématique, et pointe les éléments de Forces du Progrès affiliées à l’UDPS.
Dans ce même communiqué, le parti de l’ancien président fait également référence à une opération de répression politique planifiée, car certains de leurs camarades ont été agressés et d’autres emmenés vers des endroits non connus.
Ce même mercredi, Olive Lembe Kabila, l’ex-première dame de la RDC, a signalé qu’après les perquisitions opérées dans plusieurs de leurs maisons à Kinshasa, leur ferme familiale de Kundelungu a été occupée par des militaires.
Rappelons que les activités du PPRD étant suspendues sur toute l’étendue du territoire congolais par le VPM de l’Intérieur et Sécurité, celui-ci a invité tous les gouverneurs à veiller à son exécution.
Est-ce un moyen pour régler la situation ou recadrer les membres de ce parti ayant à sa tête un homme accusé de soutenir un groupe semant des troubles dans un pays qu’il dirigeait il y a quelques années ? C’est ce que s’interrogent une grande majorité d’analystes politiques du pays et d’ailleurs.